La race humaine a découvert l'île et l'a peuplée. La vie est prospère, les races humaines et animales sont heureuses d'avoir trouvé un terrain fleurissant dévoilant de splendides cerisiers qui ne fanent jamais. En l'an 1692, au cours de mon périple sur l'île, les cerisiers fanaient. Anormal. Les animaux mourraient et le peuple qui avait faim a mangé les animaux morts. Il n'est guère tombé malade. Comment est-ce possible...? Nous vivions sur une terre qui depuis peu, devenait sale, trop modeste pour être l'île que nous connaissions, l'île Kamisama Sakura. Personne ne savait s'il y avait un Dieu ou une Déesse ici. Nous priions dans le plus grand des hasards. La famine gagnait le peuple, l'empereur Meiji ne comprenait pas et a annulé les exports vers le pays. Les luxueuses auberges Murakami ne marchaient plus, comme plus personne ne venait. Bientôt, la population allait tomber. Nous le savions. Quitter l'île ne serait pas un sage choix ; Le clan Akihiko n'a plus obtenu la permission d'envoyer de bateaux à cause du mouvement des eaux. Cette nuit serait peut-être la dernière pour moi, qui donnait ma part aux enfants de l'île. Personne n'était mort, quel honneur, je serai la première ! J'ai fermé mes yeux, me préparant à la famine la plus extrême.

J'ai été réveillée ce matin par des danses joviales, des pétales de cerisiers partout. La nature était de nouveau fleurissante ! On croirait le Hanami, en version conte de fées, avec dix fois plus de cerisiers. Je me suis redressée, on m'a alors tendue une part de poisson. Un saumon cru bien gras. J'ai fait la fête toute la journée. Le miracle a eu lieu ! Qui donc a pu exaucer nos prières ? Qui ? Il y a donc une déesse ? Le Cerisier ? Nous n'en savons rien, mais... Les mystères ne devraient pas tarder à continuer d'apparaître.